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04/05/2018

Enfin avec ma mamie !

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Enfin avec ma mamie

Taro Gomi

éditions Nobi Nobi !

 

Aujourd’hui Lola a une soudaine envie de voir sa mamie. (…)

Au même moment, Mamie pense à sa gentille petite fille. Pourquoi ne pas lui rendre visite à l’improviste ?

 

Et c’est ainsi que Lola et Mamie, écoutant leur envie, vont se rendre l’une chez l’autre, se manquant inévitablement. Impatientes et déterminées, les voilà repartie sur les routes, en train, en bus, en taxi, en pétrolette ou en trottinette, rien ne les arrête ! Et plus le temps file, plus l’urgence est grande, une envie de mamie c’est maintenant, c’est tout de suite et c’est irrésistible ! Excessive et jouissive, l’histoire de cette fillette et de sa grand-mère déborde d’amour, d’instinct et d’intuition pour nous dire les liens, puissants, qui unissent les enfants et les grands-parents. Taro Gomi l’exprime sans détour. Ses personnages aux bouilles rondes et brunes, ses formes simples, ses choix de couleurs inimitables, qui sont la marque de cet illustre auteur illustrateur japonais, servent de nouveau un propos intelligent, à la fois drôle et touchant. Le papier se gorge de tons ocres, de paysages hâlés, créant le contraste avec l’ensemble fuchsia de Lola ou le fichu rose flashi de Mamie, le dessin est vivant et les visages si expressifs… Alors comme Lola et sa mamie, on aime à la folie !

 

Lucie Charrier

 

17:06 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

27/02/2018

la petite épopée des pions

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La petite épopée des pions
L'exposition des dessins originaux de Cédric Philippe est prolongée jusqu'au 6 mars.
Venez découvrir l'univers graphique de ce jeune illustrateur virtuose découvert par la maison d'éditions nantaise MéMo toujours à l'affut de nouveaux talents !

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Aucun texte alternatif disponible.

 

 

 

 

 

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24/02/2018

Vilain dessin !

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Vilain dessin !

Johanna Thydell – Emma Adbåge

Cambourakis

4 ans et +

 

Mina surveille Grand-frère du coin de l’œil. - Qu’est-ce que tu dessines ? demande-t-elle.

- Si je te le dis, tu vas copier, répond-il. Il n’a pas vraiment tort.

Mina aimerait tant dessiner aussi bien que son grand-frère. Lui, qui a trois ans de plus, une chambre trois fois plus belle et surtout de l’inspiration. Mina, elle, n’a pas d’idée. Et elle n’y arrive pas. La malchance s’accumule et le papier est froissé, mouillé, troué, raté, Vilain dessin ! Ce n’est pas le cas des illustrations d’Emma Adbåge qui, comme à son habitude, nous ravit par ses traits si touchants, drôles, maladroits et pourtant si précis. Le texte de Johanna Thydell (suédoise elle aussi) prend ainsi naturellement vie : la bouille écarlate de Mina en colère, les corps accroupis, trop petits, sur les hautes chaises et la grande table de la cuisine, la maison où chaque bibelot a sa place et où les couleurs réchauffent soudain un coin de tapis ou un bouquet fleuri, mais surtout les émotions enfantines, profondes, démesurées puis anodines. Le récit de cet après-midi, où se succèdent tristesse, jalousie, fierté et complicité, nous saisit par son immense bienveillance et son attention infinie aux sentiments des plus petits. Peut-on faire quelque chose d’aussi beau sans le faire exprès ?

Lucie Charrier

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09:05 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

26/12/2017

Le nombril du monde

 

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Anne Laval

Rouergue

7 ans et +

 

Victor Bonenfant est cartographe. Où qu'il soit, il sait exactement quelle est sa position sur le globe, au centimètre près. Alors, quand sa fiancée lui parle d'un pays inconnu, il relève le défi et embarque immédiatement. Armé de ses outils, il rêve de dessiner les contours, mesurer les distances, calculer et noter les caractéristiques de ce nouveau territoire. Mais ici, rien n'est comme d'habitude. De jour en jour, en route vers l'immensité, le scientifique devra faire face à l'imprévu. Oubliant ses repères et bouleversant ses plans, acceptera-t-il de lâcher sa boussole ? D'avancer au hasard ? Se laissera-t-il avaler par les flots ? Quelle plus belle histoire que cette Odyssée aussi hostile que fascinante ! Une quête impossible, où l'infiniment grand ramènera le héros vers une introspection infiniment personnelle, au plus profond de lui-même. Ce journal de bord nous emporte grâce au texte, aux silences, aux ellipses mais aussi grâce aux algues géantes, à la fièvre, aux dénivelés, aux paysages si étonnamment crayonnés sur le papier. Les couleurs, lumineuses, déposent leur grain et se superposent, créant de nouvelles teintes, dégradées ou vivifiantes, dessinent des reliefs et des ombres pour des contrées jamais vues. Un voyage vers le lointain, pour un retour à l'essentiel. Quel beau voyage...

Lucie Charrier

10:44 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

05/12/2017

Le refuge

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Le Refuge

Géraldine Alibeu

Cambourakis

 

Avoir un refuge c'est important. Un refuge contre soi, pour soi, un refuge à soi. Si la première lecture de cet album nous dit l'importance d'offrir un refuge aux autres, il faut revenir au début et saisir la nuance qu'apporte Géraldine Alibeu : car avant d'être un « Refuge pour tous », il s'agit bien du « Refuge de M. Richard ». Et ce n'est pas par hasard...

Géraldine Alibeu aborde dans ce livre la conscience de soi et de ses émotions. Savoir écouter sa petite voix intérieure, ressentir sa peine ou son propre bonheur et prendre le temps de les accueillir. C'est à ça que sert ce refuge. C'est une cabane faite de bric et de broc et ça n'a pas grande importance. Avec toute sa dextérité et son goût pour le collage, l'illustratrice nous laisse le choix dans les matériaux. Elle esquisse, agence, superpose, des morceaux de cartons, de papier calque, des motifs et des papiers rehaussés aux feutres... semblant nous dire que nous ne sommes qu'assemblages, plus ou moins solides.

Et c'est avec l'intervention des experts en bâtiment que l'auteure pose les choses : un agent de sécurité, une géomètre et deux ouvriers viennent constater le chantier. Vont-ils ordonner la démolition ? Chasser l'enfant et sa précaire construction ? Non, bien au contraire, ils plantent là un panneau « Refuge de M. Richard ». Un geste qui vient rendre crédible, audible, qui vient donner encore un peu plus de poids à l'existence de cet espace à soi. Et ce n'est qu'à partir de là, parce qu'il sait être à l'écoute de lui-même, que Richard pourra entendre les appels à l'aide, qu'il saura ouvrir son cœur aux personnes en détresse.

Refuge contre la fatigue, refuge contre les bêtes, refuge contre l'ennui, chacun consolidera l'abri selon ses envies et tout ceux qui avaient besoin d'un endroit à eux s'accorderont enfin une pause. En filigrane, sous la pointe grise et les collages colorés, Géraldine Alibeu délivre un message. C'est une histoire si banale qu'on en reste surpris, touché par sa beauté et sa puissance inouïe. C'est un ouvrage « refuge », comme un instant de répit, bien plus fort encore que les best-sellers du rayon « psychologie ». Merci.

Lucie Charrier

 

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14:38 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

06/10/2017

Les optimistes meurent en premier

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                                                    Susie Nielsen aux éditions Hélium (14 ans et +)

 

Il faut toujours s'attendre au pire. Comme ça on a peut-être une chance de se protéger, soi et ceux qu'on aime. Pétula a seize ans. Elle fréquente l'atelier ARTPSY de son lycée. Ce qu'elle nommait avant d'y entrer « le club des tarés ». Pétula est une pessimiste compulsive, persuadée que la vie est injuste, accro à la rubrique des chiens écrasés et paralysée par d'authentiques angoisses, comme la peur des virus ou des accidents ; des symptômes apparus à la suite d'une tragédie familiale. Pétula gère comme elle peut son quotidien, évitant de toucher les poignées, de prendre l'ascenseur, de croiser son ex-pire meilleure amie, et de répondre aux sollicitations de l'homme bionique, le nouvel élève de sa classe et du groupe d'art-thérapie. La galerie de personnages, tous plus accidentés les uns que les autres, est une tornade de drames, réalité brutale et touchante à laquelle s'oppose une détermination et une farouche envie d'avancer. Entre amitié et rejet, attention et agression, espoir et trahison, le texte souligne la personnalité de ces jeunes victimes, toujours sur le fil, qui parviendront à respirer, de nouveau, hors de l'eau. Susie Nielsen porte haut l'entraide et la famille, qui sont ici un rempart aussi fragile que salvateur, et parvient, à grand renfort de boules de poils et de caresses, à calmer les tensions et à changer le cours des choses.

Lucie Charrier

14:01 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)